Interview Sophie Calle et Gregoire Bouillier (in French)

 

Deux artistes un ecrivain

 

Quand êtes-vous déjà mort?

J’essaie de ne pas penser à la mort. Je préfère penser à la vie.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin?

Mes enfants.

Que sont devenus vos rêves d’enfant?

Des rêves d’adulte.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres?

Comme tout le monde, je crois être différent des autres.

Vous manque-t-il quelque chose?

Tellement de choses…

Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste?

Quoi qu’on crée, il y aura toujours quelqu’un quelquepart pour trouver que c’est de l’art. 

D’où venez-vous?

De l’étranger, du sud-ouest, de la ville voisine, de la porte voisine: tout dépend où je suis.

Jugez-vous votre sort enviable?

Par qui? Il y a des gens mieux lotis, et d’autres moins. Les livres me l’ont appris.

A quoi avez-vous renoncé?

Aux cigarettes et peut-être à la foi du romancier.

Que faites-vous de votre argent?

Quel argent?

Quelle tâche ménagère vous rebute le plus?

Passer la serpillère.

Quels sont vos plaisirs favoris?

Le sport, le rugby, et mériter une bonne bière.

Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?

Une surprise.  Une activité. Plutôt quelque chose à faire qu’à posséder

Citez trois artistes que vous détestez?

Ceux que je déteste ne peuvent être artistes. Sinon je ne les détesterais pas.

Que défendez-vous?

La ligne d’essai.

Qu’êtes-vous capable de refuser?

Pas grand chose

Quelle est la partie de votre corps la plus faible?

Les genoux comme tout rugbyman.

Qu’avez-vous été capable de faire par amour?

Le repassage

Que vous reproche-t-on?

L’indécision. Je crois…

A quoi vous sert l’art?

Ca me permet de ne pas me sentir seul.

Rédigez votre épitaphe.

«Richard Beard: Un phénomène! 1967- 2367»

Sous quelle forme aimeriez-vous revenir?

Le même en mieux.